Pour certains, le papier serait un support déjà condamné depuis longtemps et voué à disparaître. Pourtant, force est de constater qu’il est encore largement utilisé dans nos organisations. Si la transformation digitale et le programme Action Publique 2022 mis en place par le gouvernement nous poussent inexorablement vers des services accessibles en ligne et sonne le glas de bon nombre de procédures papier, si la facturation électronique s’annonce comme une obligation d’ici 2023 dans les échanges B2B et si un cadre juridique et normatif permet aujourd’hui d’envisager les productions de copie fiable et donc la destruction des originaux papiers, il est important de ne pas tout mélanger et de croire que le papier est un support à enterrer.
Bien peser le ratio risques/coûts
Car en voulant tout numériser et tout archiver de manière électronique, les organisations prennent aujourd’hui des risques économiques inconsidérés. Sachez, en effet, que le coût de conservation d’une feuille de papier est de seulement 0,00013 ct d’euro par an. Alors que pour conserver la valeur probante d’un document numérisé, le coût passe à 0,5 ct d’euro la feuille. Ce qui équivaut à 700 ans de stockage chez un prestataire comme SGA (Société Générale d’Archives). Dans de trop nombreux cas, les organisations mobilisent des moyens qui ne sont pas adaptés à la problématique, notamment pour tout une partie de l’archivage (protection, droit de la preuve, etc.).